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La France en chiffres


English translation




By Caroline Delavière of Lycée Marie Curie, Strasbourg, FRANCE, 1997

Contribution to the EDUVINET "Living Conditions of EU Citizen" subject









Table of contents

  1. La structure de la population
  2. Les dépenses des ménages
  3. Les revenus
  4. Les dépenses de protection sociale
  5. Le financement des dépenses




















1 La structure de la population


- la pyramide des âges ( Ined : http://www.ined.fr/populati/france/popu/pyram.htm)

La pyramide des âges française est marquée par les déficits des naissances dus aux deux guerres mondiales ainsi que par le baby-boom entre l'immédiat après-guerre et le milieu des années 1960. La dernière décennie pose le problème du renouvellement des générations avec un taux de fécondité inférieur à 2 (l'indice synthétique de fécondité est de 1,7 en 1995).


- la structure par âge de la population (Ministère des affaires étrangères : http://www.france.diplomatie.fr/france/socfr.html)

La population française vieillit avec pour conséquence un équilibre des retraites compromis (mais en premier lieu par le chômage). L'allongement de l'espérance de vie se combine avec la diminution de la fécondité pour produire ce vieillissement. Selon l'INSEE, les plus de 60 ans représentent 20 % de la population française en 1995. Ceci dit, les personnes âgées sont globalement en meilleure santé qu'autrefois.


- la répartition de la population active dans les trois secteurs économiques http://www.france.diplomatie.fr/france/economie.html)

La population active totale s'élève à 22 326 000 en 1995. Pour cette même année, le secteur primaire (l'agriculture et la pêche principalement), compte 1 026 000 actifs, le secteur secondaire compte 5 742 000 actifs (4 275 000 pour l'industrie et 1 470 000 pour le bâtiment-génie civil), et le secteur tertiaire compte 15 558 000 actifs (9 310 000 pour les services marchands et 6 248 000 pour les services non marchands).
Répartition : secteur I : 4,6 %, secteur II : 25,7 %, secteur III : 69,7 %.
La réduction d'emploi dans l'agriculture se poursuit à un rythme régulier, l'industrie perd aussi des emplois en raison des gains de productivité dus à une amélioration de l'organisation du travail, au recours au capital technique ainsi qu'à l'externalisation de certains services. Les services voient leur nombre d'emplois augmenter régulièrement. Les vingt dernières années sont marquées par le développement de la flexibilité et du temps partiel (de 5,9 % des emplois en 1974 à 15,8 % en 1996 selon l'INSEE), qui concerne des femmes à 85 %, surtout dans les emplois de service.


- le taux de chômage (http://www.france.diplomatie.fr/france/socfr.html et http://www.insee.fr)

La France compte 11,7 % de chômeurs en décembre 1995 et plus de 12 % en 1997, sur une population active d'environ 26 millions de personnes. Les catégories les plus touchées par le chômage sont les jeunes (le taux de chômage des 15-24 ans oscille entre 19 et 20 % depuis 1982), les femmes (dont le taux de chômage avoisine les 15 %), les personnes faiblement diplômées(jusqu'à 30 % de taux de chômage pour les sans diplôme) et les étrangers, notamment en raison de leurs faibles qualifications et de la discrimination dont ils font l'objet.




2 Les dépenses des ménages

(http://www.france.diplomatie.fr/france/socfr.html et http://www.insee.fr)

Si les postes budgétaires les plus importants sont le logement, l'éclairage et le chauffage, suivi par l'alimentation et les boissons, puis par les transports et les télécommunication, ce sont les dépenses de santé qui ont augmenté le plus fortement depuis les années 1960 (elles ont été multipliées en volume par 8,5 entre 1959 et 1994). Viennent ensuite le logement, chauffage et éclairage en raison de la hausse des loyers, les transports et les télécommunications, les loisirs, les spectacles, l 'enseignement et la culture (multipliés par 4,5). Les postes budgétaires pour lesquels la progression est la moins forte sont les meubles et le matériel ménager, les habits (y compris les chaussures) et enfin les produits alimentaires, boissons et tabac (multipliés par 3 seulement).




3 Les revenus


- le revenu brut (http://www.france.diplomatie.fr/france/economie.html)

Le PIB global ou revenu brut est de 7 675 milliards de F en 1995. Le PIB par tête est passé de 87 000 F en 1985 à 102 000 F en 1995 (en F 1995 et en parité de pouvoir d'achat) par rapport à un PIB pour l'ensemble des pays capitalistes industrialisés de 90 000 F en 1985 et 107 000 F en 1995, selon le FMI et la Banque Mondiale.


- le revenu net et le revenu disponible (http://www.insee.fr)

Le revenu net se calcule en retranchant les amortissements du revenu brut (ou PIB), il est de 5 982 milliards de F en 1992, selon le CERC. Le revenu disponible se calcule en retranchant du revenu net les impôts et cotisations sociales (c'est à dire les prélèvements obligatoires) et en ajoutant les prestations sociales. Il est de 4 570 milliards de F en 1992.


- les prélèvements obligatoires

Les prélèvements obligatoires comprennent d'une part les impôts (sur le revenu, sur les sociétés, sur la propriété) et les taxes (sur la valeur ajoutée, sur les produits pétroliers, etc.) et d'autre part les cotisations sociales prélevées sur les salariés et les employeurs (en général en proportion du salaire). La part des prélèvements obligatoires dans le revenu brut est de 43,3 % en 1993. Si le volume de l'impôt a augmenté de 1985 à 1995, il l'a fait sensiblement au même rythme que la richesse produite (la part des impôts dans le PIB est d'environ 26 % en 1995). les prélèvement destinés à la protection sociale augmentent modérément dans la mesure où le chômage pèse sur les prestations sociales tout en venant amoindrir les recettes.




4 Les dépenses de protection sociale

(http://www.france.diplomatie.fr/france/socfr.html)


En france, l'affiliation à la sécurité sociale est obligatoire. Les dépenses de protection sociale sont en majeure partie liées à des cotisations (c'est le régime de l'assurance), en effet, les prestations sociales sont financées à plus de 75 % par les cotisations sociales. A ce système s'ajoute un filet de sécurité pour les plus démunis. En 1995, les prestations vieillesse représentent 12,5 % du PIB, les prestation santé 9,9 %, les prestations famille 4,5 %, et les prestations diverses 0,5 %.
Ce sont les prestations vieillesse et santé qui ont enregistré la plus forte progression en pourcentage du PIB tandis que les prestations emploi et famille régressent globalement en pourcentage du PIB depuis 1981, selon les comptes de la protection sociale et les comptes nationaux. L'accroissement du nombre de retraités ainsi que l'arrivée à l'âge de la retraite de personnes ayant cotisé pleinement expliquent la montée des prestations vieillesse. Différents plans de redressement des comptes de l'assurance maladie, notamment à travers la diminution de la part des dépenses remboursées, tentent de freiner la tendance à l'augmentation des dépenses de santé. Les prestations famille augmentent moins fortement sous l'effet du développement de la pauvreté (les allocations de logement sont soumises à des conditions de ressources et les caisses d'allocation familiales gèrent des aides sociales comme l'allocation parent isolé ou le RMI, revenu minimum d'insertion). L'augmentation des prestations emploi est freinée par le durcissement des conditions d'indemnisation, en dépit de la progression du chômage.




5 Le financement des dépenses


- l'aide sociale

L'aide sociale est financée par les cotisations sociales et le recours à l'impôt (pour le RMI par exemple). Elle est gérée par les caisses d'allocations familiales.


- les allocations familiales

Les allocations familiales sont financées par le biais des cotisations sociales. Ces allocations familiales ne sont pas pour l'instant, même s'il en est fortement question, soumises à un plafond de ressources. Elles comptent surtout à partir du deuxième enfant. De plus, le parent d'un deuxième enfant qui s'arrête de travailler à la naissance de celui-ci a la possibilité de toucher un salaire parental pendant trois ans. Cette mesure va dans le sens d'un retour au foyer des mères de famille. Autre avantage majeur, le mécanisme du quotient familial permet des baisses d'impôt importantes sur le revenu.


- les allocations logement

Les allocations logement dépendent des caisses d'allocations familiales, elles sont en forte augmentation. Un locataire sur deux touche des allocations logement. Ces allocations sont financées par les cotisations sociales.










SIGLES :

CERC : Centre d'Etudes des Revenus et des Coûts. Le CERC a montré l'accroissement des inégalités de revenu en France. Cet organisme a aujourd'hui été remplacé.

INED : Institut National des Etudes Demographiques (http://ined.fr)

INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques. Il s'agit du principal organisme fournissant des données économiques et sociales en France.(http://insee.fr)

PIB : Produit intérieur Brut. Il correspond à l'ensemble des valeurs ajoutées, c'est à dire des richesses créées par les entreprises situées sur le territoire français.

RMI : Revenu Minimum d'Insertion. Le RMI comporte un volet d'insertion qui engage à la fois le financeur et le bénéficiaire (l'insertion est un droit et la collectivité doit tout faire pour l'assurer).










SOURCES :

ALTERNATIVES ECONOMIQUES [1996] : Les chiffres de l'économie et de la société 1996-1997, hors-série n· 30, 4ème trimestre.

ALTERNATIVES ECONOMIQUES [1997] :Protection sociale : l'heure des choix, hors-série n· 31, 1er trimestre.

INSEE [1996] : La société française, données sociales, INSEE.

INSEE [1997] : L'economie francaise, Edition 1997-1998, Librairie Generale Francaise, livre de poche reference collection inedit economie.

GENEREUX Jacques [1993] : Chiffres clés de l'économie française, Seuil, collection Inédit économie.

OFCE [1997] : L'économie française 1997, La Découverte, collection Repères.
















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