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La violence à l'école, explications et propositions





By Lycée Marie Curie students, Strasbourg, FRANCE, 1999

Contribution to the EDUVINET "Living Conditions of EU Citizen" subject




Ne figurent pas les éléments repris du cours ou de manuels, extraits d'ouvrages, d'articles de journaux, les lexiques et les plans complets. Figurent les éléments originaux réalisés par les élèves de 16 à 18 ans.






1. La famille, de la réalité à la famille idéale (S1)


Battouy Samira, Goetz Nathalie, Odile Pierre




Définition : qu'est-ce que la famille ?
La famille au sens large renvoie à la notion de parenté : elle comprend l'ensemble des personnes ayant des liens d'alliance ou de consanguinité. Au sens restreint (famille nucléaire), elle désigne un groupe composé des parents et des enfants vivant sous le même toit.

Découvrir la famille :
les relations familiales et la transmission des valeurs Exemple : familles de l'immigration D'après un article de Philippe Bernard, « Familles de l'immigration », Le Monde, 21 septembre 1994.

Extraits choisis et commentés de l'article :
Histoire familiale : Durant les années 50, le père de Saïd travaille à paris dès l'âge de 16 ans. En 1963, il fait venir son épouse et ses 2 enfants nés en Algérie, dont l'aîné, Saïd, 4 ans. Saïd et sa famille vivent difficilement la loi du père. Saïd est rejeté par son père.
Education : « une opposition frontale avec mon père. » Un affrontement brutal, douloureux, particulièrement aigu à propos de la conception paternelle de l'éducation des enfants et de son attitude à l'égard de sa femme et de ses filles.
Tandis que les filles doivent lutter pour imposer leur liberté, les garçons ont bien du mal à s'identifier à un père dont le statut social et les origines sont dévalués.
La socialisation des enfants au sein de la famille est différente pour les garçons et les filles, beaucoup moins libres. Les valeurs paternelles ne sont pas acceptées et donnent lieu à des conflits.
Violences physiques ? « Un peu, mais il n'y avait pas de quoi appeler la DDASS. » Plutôt une violence symbolique qui se manifeste à travers des interdits.
De ces violences sont nées des ruptures définitives : divorce des parents, que Saïd analyse comme une répudiation, et fuite du foyer familial à l'âge de 18 ans. L'absence totale du père a conduit Saïd a prendre en quelque sorte sa place : il travaille pour élever ses jeunes frères et sœurs et guide leurs études.
Saïd refuse le modèle paternel, il remplace même son père défaillant, mais parle peu de sa mère et de son rôle dans la famille.
Saïd : « Chez moi il y avait de l'argent pour préparer le retour, pas pour l'école, raconte-t-il. Mes parents se sont toujours montrés indifférents à nos succès scolaires . »
Saïd remporte des succès scolaires qui ne sont pas valorisés au sein de sa famille, alors que ses parents vivent entièrement dans la préparation du retour. Si ses parents ont pu espérer rentrer dans leur pays d'origine, même si cela les empêchait de se construire une vie en France, Saïd est et se vit comme Français bien intégré.
Saïd s'est construit en opposition radicale à son père. « j'ai réussi malgré mon père ».
Saïd est aujourd'hui un fonctionnaire brillant, marié à une française et père de deux enfants à qui il offre tout l'amour qu'il n'a pas eu lui-même.
« A travers le rapport malheureux des parents à leurs enfants se dévoilent […] toutes les contradictions constitutives de la condition d'émigré » a analysé le sociologue Abdelmalek Sayad.



La famille idéale

Recueil de témoignages personnels sur la famille idéale :

Personnellement, ma famille idéale est la famille que j'ai déjà. Malgré nos petits différents quotidiens, j'aime ma famille. Je ne peux pas la regretter, car certains enfants qui n'ont pas la même chance que moi, donneraient tout ce qu'ils possèdent pour être à ma place.
Nathalie Goetz, 15 ans.

Ma famille idéale est une famille où tous les membres sont très solidaires entre eux, où ils s'entraident, surtout quand ça va mal. L'amour et l'affection doivent dominer dans les relations.
Mais surtout, je pense que dans une famille, il faut accepter les défauts des autres et faire les choses ensemble pour renforcer les liens.
Samira Battouy, 15 ans.

Ma famille idéale, c'est d'avoir au moins un frère ou une sœur, car je suis fille unique, et cela n'est pas toujours facile pour moi, car même si j'ai des parents affectueux, je me sens quelquefois seule, alors je rêverais d'avoir une famille nombreuse.
Mélanie, 15 ans.

Ma famille idéale, c'est pour moi un papa père Noël et une maman qui soit comme la mère Noël, et pas de frères ou de sœurs parce que c'est chiant, car ils m'embêtent tout le temps, ou sinon que je sois l'aîné…
David, 5 ans.

La famille idéale, c'est la famille Ingalls, celle de La petite maison dans la prairie, car ils sont heureux et joyeux, et surtout, quelques soient les problèmes, ils restent toujours unis.
Vanessa, 10 ans.

Je ne connais pas mon père et je ne l'ai jamais vu. Mon rêve serait d'avoir un père et une mère et des frères et des sœurs. On serait tous unis et on s'entendrait bien dans les moments de crise. Moi, ma famille est petite, même très petite, car il n'y a que ma mère et moi.
Julien, 17 ans.

Commentaires sur les témoignages :
Ces témoignages mettent en avant l'union, la solidarité et l'affection, même dans les moments où « ça va mal », en utilisant comme référence des personnages traditionnels, comme le père Noël (ou même la mère Noël, qui distribue des cadeaux,mais n'intervient pas dans l'éducation), où des familles de série TV (la famille Ingalls est toujours unie). Les frères et les sœurs sont à la fois un rêve, pour Mélanie qui n'en a pas, et une contrainte pour David, qui envie la position d'aîné.
La famille idéale fait référence aux enfants et à leurs parents (famille nucléaire). Julien lui appartient à une famille monoparentale.






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2. La violence à l'école : explications et propositions (S2)


Linda Kessour, Marie Kriegel, Nuray Peksen




Qu'est-ce que la violence ?
Définition personnelle : Selon nous, la violence est un abus de la force brutale ainsi qu'une atteinte à l'ordre des choses.
Définition du dictionnaire (Petit Larousse) : 1. Caractère de ce qui manifeste, se produit ou produit ses effets avec une force intense, extrême, brutale. 2. Caractère de quelqu'un qui est emporté, agressif ; brutalité. 3. Extrême véhémence, outrance dans les propos, le comportement.

Comment la violence se manifeste-t-elle à l'école ?
Extrait des Clés de l'Actualité, du 3 au 9 septembre 1998 : « Ce soir, le conseil de discipline jugeait le cas d'un élève qui a racketté des 6ème. En tant que déléguée, j'ai voté l'expulsion définitive. Je pense qu'il pourra plus facilement s'en sortir en changeant de collège. » Aurore, le 5 février.

La violence à l'école comprend :


Comment arrêter la violence à l'école ?

Interviews Interviews d'élèves et de parents :

  1. Pourquoi la violence existe-t-elle à l'école ?
    Myriam, 16 ans : La violence existe à l'école car, au fil des années, le laisser aller des élèves et le manque d'éducation prend le dessus.
    Hanife, 17 ans : La violence existe à l'école car, la pensée de certains jeunes n'est pas seulement tournée vers le travail mais également vers l'agressivité.
    Hedi, 21 ans : Je ne sais pas vraiment d'où provient la violence à l'école. Ali, 48 ans : La violence provient du manque d'éducation.
    Najet, 46 ans : la violence provient du manque de repères des enfants, les parents n'ont plus assumé leur rôle de parents et cela se répercute sur le comportement agressif des élèves.
  2. Existe-t-il, selon vous, différents aspects de la violence ? Lesquels ?
    Myriam, 16 ans : Oui, il en existe différentes formes.
    Hanife, 17 ans : Oui, il existe la violence physique et la violence morale.
    Ali, 48 ans : Non, il n'y a qu'une seule forme de violence.
    Najet, 46 ans : Oui, il existe la violence verbale, physique, psychologique ainsi que dans le milieu du travail.
  3. La violence a-t-elle augmenté à l'école ? Pourquoi ?
    Myriam, 16 ans : Oui, la violence a augmenté à l'école, ainsi que le non respectdes élèves envers les professeurs.
    Hanife, 17 ans : Oui, la violence a augmenté à l'école.
    Ali, 48 ans : la violence a augmenté à l'école.
    Najet, 46 ans : la violence a augmenté à l'école car, d'une part, les enfants manquent de repères, et donc la cellule familiale se modifie, et d'autre part la hiérarchie n'est pas respectée.
  4. Selon vous, par quel(s) moyen(s) arrêter la violence à l'école ?
    Myriam, 16 : Pour arrêter la violence, il faut renforcer les mesures de sécurité à l'école.
    Hanife, 17 ans : En créant plus d'activité pour les élèves afin qu'ils puissent s'intéresser davantage à l'école.
    Najet, 46 ans : En trouvant un moyen de communication plus élaboré afin de limiter les excès d'agressivité.
    Ali, 48 ans : En créant plus de dialogues entre les élèves et leurs professeurs.
  5. Avez-vous déjà été victime ou témoin de la violence à l'école ? Si oui, précisez.

Les personnes interviewées ont toutes été victimes de cette violence, mais n'ont pas voulu en parler.



Interview de l'ancien principal du lycée « les Canuts » à Vaulx-En-Velin
M. Louis Boiron , ancien proviseur d'un lycée professionnel situé dans une zone dite « délicate » définit ce qu'est, pour lui, la violence au lycée et comment elle prend naissance à l'intérieur d'un lieu où pourtant l'encadrement existe.

« Au commencement, des menaces verbales sont proférées à l'encontre du maillon le plus faible de la structure sans relation cependant avec un statut hiérarchique : l'infirmière de l'établissement habituée à écouter, à tolérer et à comprendre va voir ces qualités transformées en faiblesses. De même, la bibliothécaire n'appréciant guère son travail, le fait sentir aux élèves qui lui infligeront de nombreuses remarques et insultes diverses.
Toutes ces actions envers les professeurs sont difficiles à gérer car même si cela ne les atteint pas physiquement cela n'empêche pas chez eux, une destruction psychologique. C'est, en particulier, à cause de ces menaces que quelques professeurs deviennent dépressifs et que certains d'entre eux vont jusqu'à donner leur démission.
Mais ce n'est pas qu'envers le personnel administratif que l'on peut constater ce genre de phénomène : je dénombre aussi un pourcentage très élevé de querelles ayant lieu entre les jeunes. Dans ce lycée, environ 5 à 10 % des élèves se sont déjà battus ou ont menacé leur professeur. Ceci est intolérable lorsque l'on pense qu'un lycée est créé pour permettre aux adolescents d'avoir un avenir professionnel convenable. Mais si ces jeunes ne voient pas que nous sommes là pour les aider, nous ne pouvons malheureusement rien faire. »


Conclusion : idées personnelles
Selon nous, pour diminuer la violence dans les écoles, il faudrait considérer ce problème comme plus important afin de la stopper définitivement même si cela demande beaucoup de temps et d'efforts. Pour cela, des mesures plus strictes devraient être prises, c'est à dire que des campagnes de prévention pourraient être créées afin que les élèves prennent conscience de ce grave problème. De plus, il faudrait dialoguer davantage avec les jeunes et voir pourquoi il y a violence et agressivité, en leur démontrant que ce n'est pas un moyen, de régler les choses, et qu'au contraire, la violence peut avoir de graves conséquences. Il pourrait aussi y avoir plus d'activités extra-scolaires afin de rapprocher les élèves des enseignants mais aussi pour occuper les principaux éléments perturbateurs. Pour lutter contre la violence physique et la dégradation matérielle des écoles, il serait bon de renforcer le système de sécurité en employant plus de surveillants durant les récréations et la fin des cours. La violence, au fil des années, prend de plus en plus d'ampleur. ce phénomène est effrayant et il faut absolument le prendre en considération car, si ce problème n'est pas réglé, les écoles ne seront plus un lieu d'éducation mais deviendront un endroit d'hostilité et de dissipation.







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3. L’Euro (S3)

 

Dossier réalisé à partir de sources internet par Shahab Emani, Mustafa Cokyasar, Sandhusingh Bhagirutty et François-Xavier Bonnard.

 

 

 

Sommaire :

 

 

INTRODUCTION A L’EURO :

A l’origine, le traité instituant la Communauté européenne prévoyait que la nouvelle monnaie s’appellerait ECU (European Currency Unit).

L’Ecu, qui sert d’unité de compte entre Etats membres depuis l’instauration du système monétaire européen, est une monnaie de type « panier » : en effet il est constitué des valeurs pondérées des monnaies des différents Etats membres de l’Union, avec une modification possible de la composition du panier, ce qui explique qu’il ait perdu de la valeur ces dernières années par rapport à certaines monnaies stables.

La nouvelle monnaie, en revanche, ne sera pas une monnaie panier, et sa valeur tendra vers celle des monnaies les plus stables. Une de ses principales fonctions sera de symboliser l’identité européenne. Telles sont les raisons pour lesquelles les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé en 1995 de la baptiser EURO. Ce nom a en effet l’avantage d’être court et de s’écrire de la même manière dans toutes les langues des pays de l’Union. Chaque euro est subdivisé en 100 cents.

Selon le scénario actuel, le taux de change des monnaies participantes est fixé irrévocablement depuis le 1er janvier 1999, par décision unanime du Conseil des ministres de l’économie et des finances. D’ores et déjà, la conversion en euros n’est obligatoire que pour certains emprunts publics, mais l’euro peut déjà être utilisé comme monnaie scripturale. La mise en circulation des nouveaux billets et des pièces en euro devrait commencer le 1er janvier 2002, mais l’euro et les monnaies nationales pourront encore être utilisés conjointement pendant une période de 6 mois maximum. A partir du 1er janvier 2002, l’euro aura cours légal dans les pays participant à l’Union économique et monétaire (UEM).

La stabilité de la monnaie unique sera désormais placée sous la responsabilité de la banque centrale européenne, dont la structure et le fonctionnement s’inspirent de ceux de la Deutsche Bundesbank, qui ont fait leurs preuves. Mais, contrairement aux banques centrales nationales, la BCE pourra concevoir sa politique monétaire en fonction de la situation dans l’ensemble de la zone euro.

 

LE BUT DE L’EURO :

L’un des buts de la création de l’euro est de revaloriser les monnaies européennes, de créer une nouvelle monnaie forte. Pour cela, l’euro devrait permettre de diminuer progressivement la dépendance des économies européennes à l’égard de la monnaie américaine. L’Europe des 15 constitue déjà la première puissance commerciale et économique mondiale. Elle compte actuellement plus de 370 millions d’habitants et autant de consommateurs. Si son élargissement à l’Est est mené à terme, elle regroupera 27 pays membres et 480 millions d’habitants, vaste ensemble qui bénéficiera d’une monnaie commune pour facturer ses échanges commerciaux et ses transactions financières. Au lieu de recourir, comme c’est le cas actuellement au dollar et dans une moindre mesure au mark.

Le dollar continue à bénéficier aujourd’hui d’une suprématie sur la scène économique internationale : utilisé dans plus de 50 % des échanges commerciaux internationaux, constituant près de 65 % des réserves de change, servant à environ 80 % des transactions financières. Ceci alors même que les Etats-Unis ne représentent plus que 23 % du PIB mondial et 32 % du PIB des pays de l’OCDE, contre plus de 38 % pour l’Union européenne. L’euro pourrait permettre d’opérer un rééquilibrage.

Les principales fonctions d’une monnaie véritablement européenne sont au nombre de 3 :

  1. un moyen de règlement des échanges commerciaux
  2. une monnaie de réserve pour les banques centrales
  3. une monnaie de placement et de transaction sur les marchés mondiaux

A terme, l’euro devrait remplir ces 3 fonctions, à condition que l’euro soit effectivement synonyme de stabilité monétaire et de crédibilité économique. C’est à dire que cette nouvelle monnaie doit faire ses preuves et qu’elle risque de se heurter à des difficultés (le dollar n’acceptera pas de voir contester sa suprématie sans réagir).

 

LE CALENDRIER GENERAL DU PASSAGE A L’EURO :

  1. 1er janvier 1999 : création de l’Union monétaire et instauration de l’euro comme monnaie unique des participants, avec une période transitoire de coexistence des monnaies jusqu’au 1er juillet 2002,
  2. 1er janvier 2002 : mise en circulation des pièces et des billets en euro,
  3. 1er juillet 2002 : date limite de retrait de la circulation des pièces et des billets libellés en unité monétaires nationales.

La période transitoire permettra aux entreprises et aux ménages de passer progressivement à la nouvelle monnaie, ce qui nécessitera de s’habituer à raisonner dans la nouvelle monnaie et des investissements (changement ou adaptation des monnayeurs par exemple).

A compter du 1er janvier 2002, les paiements scripturaux s’effectueront uniquement en euros. Les références aux unités monétaires nationales dans les contrats juridiques (par exemple d’achat et de vente) seront considérés comme des références à l’euro selon les taux de conversion en vigueur. A titre d’exemple, les contrats en cours libellés en francs seront automatiquement exécutés en euros à partir de cette date.

Au plus tard le 1er juillet 2002, les anciennes unités monétaires auront totalement disparues. Seul l’euro pourra être utilisé comme monnaie fiduciaire et scripturale.

 

LES AVANTAGES DE L’EURO :

La monnaie favorisera le développement des échanges au sein de l’union européenne :
Les coûts de transaction sur les devises représentent actuellement entre 0,3 et 0,4 % du PIB de l’Union selon les services de la commission européenne, soit environ 150 mds de franc. Ces coûts seront supprimés. La monnaie unique permet aussi d’éliminer les risques de change qui pénalisent le commerce et l’investissement. Conjuguée à la libre circulation des marchandises, des personnes (en retard) et des capitaux, elle favorisera l’unification du marché des biens, la stabilité des changes ainsi que la mobilité du travail et du capital.

La monnaie unique clarifiera les conditions de la concurrence entre pays de l’Union européenne:
Les agents économiques devraient bénéficier à terme d’une égalité d’accès à des prêts. Cette plus grande transparence des conditions d’accès au crédit ou à l’épargne devrait, en renforçant la concurrence entre les banques, aboutir à une réduction des taux d’intérêt et à une augmentation de la croissance (par le biais de l’augmentation de la consommation par le recours au crédit et de l’augmentation de l’investissement).
Les banques bénéficieront d’économies d’échelle au niveau européen, qui permettront des innovations financières et une amélioration de la qualité des services aux clients.
La monnaie unique protégera les entreprises contre les effets des dévaluations dans d’autres Etats (une dévaluation est censée améliorer instantanément la compétitivité-prix des entreprises du pays qui dévalue sa monnaie, au détriment des entreprises des autres pays). L’effet négatif des dévaluations sur la croissance est estimé à 0,5 % en 1994 et en 1995.

La monnaie unique sera un facteur de croissance de l’Union européenne:
La stabilité procurée par l’utilisation d’une même monnaie est favorable à la croissance des économies, à la reprise de la consommation et de l’investissement, et donc à la création d’emploi.
Les Etats participants pourront mieux coordonner leurs politiques économiques, ce qui amplifiera leurs efforts en faveur de la croissance et contre le chômage. Mais il est nécessaire de rappeler que la monnaie unique repose sur la progression de l’union vers un niveau de convergence concernant 5 critères (taux d’inflation, taux d’intérêt à long terme, appartenance au mécanisme de change du SME, déficit et dette publique).
L’assainissement des finances publiques favorisera la réduction des taux d’intérêts (par diminution de l’effet d’éviction des emprunts privés par les emprunts publics).

La monnaie unique sera un facteur de rayonnement et de puissance sur la scène internationale :
L’euro deviendra une des principales monnaies d’échange et de réserve, en accédant au rôle de monnaie internationale. Ce qui confortera le rôle de l’Europe dans le concert monétaire international et pourra concurrencer le dollar et le yen sur un pied d’égalité.
Il contribuera ainsi à une redistribution du rôle des monnaies internationales et à un système monétaire international plus équilibré (entre grandes puissances).

 

LES INCONVENIENTS DE L’EURO :

Au delà des critiques suscitées par le calendrier de mise en place de l’euro, les détracteurs de la monnaie unique lui reprochent plusieurs choses : le caractère contraignant du système (le « carcan » des critères de convergence, renforcé par les impératifs du pacte de stabilité et de croissance) qui, estiment-ils, ligote les politiques nationales et freine le processus de reprise économique. Les abandons de souveraineté (monétaire de droit, budgétaire de fait) consentis au profit de la banque centrale européenne, alors que rien ne dit que le futur conseil de l’euro viendra véritablement compenser son influence. Enfin, l’absence de coordination des politiques sociales alors que le problème de l’emploi (laissé au recours des Etats) est loin d’être résolu et que le budget communautaire est trop insignifiant pour compenser les écarts en matière de situation économique, qui pourraient subvenir d’un pays à l’autre (chocs asymétriques).
A ces reproches, il faut ajouter le fait que la construction politique de l’Union européenne (la réforme des institutions) est laissée en plan, que l’harmonisation fiscale européenne commence à peine à être discutée, que l’hypothèse d’une Europe fédérale, complément naturel de l’Union monétaire, suscite toujours une vive opposition, enfin que l’adhésion précipitée des pays d’Europe centrale et d’Europe de l’Est peut constituer aussi bien un élément de stabilisation d’une Europe considérablement élargie qu’un facteur supplémentaire de fragilisation de l’ensemble de l’édifice communautaire.

De plus, d’après Olivier Devanne, économiste, « l’introduction de l’euro pourrait s’accompagner d’une volatilité accrue des parités entre les Etats-Unis et l’Europe ». Le marché des changes pourrait avoir de grandes difficultés à s’ajuster de manière ordonnée, avec des fluctuations de grande ampleur néfaste pour la stabilité économique.
Si les flux sur le marché des changes sont favorables à l’euro, cela risque de poser le problème d’un euro trop fort assorti d’une perte de confiance dans le dollar. La surévaluation de l’euro par rapport au dollar entraînerait une moindre compétitivité des produits européens.
Inversement, si les flux sur le marché des changes sont favorables au dollar, au détriment de l’euro, cela risque de poser le problème du financement des investissements et de l’endettement par les agents économiques extérieurs, ainsi que de faire remonter les taux d’intérêt, ce qui serait négatif pour l’investissement.

 

LE FUTUR APRES L’EURO :

Pour les consommateurs :
Les très lourdes commissions de change prélevées sur les transactions seront éliminées tant pour les voyages à l’étranger que pour les achats transfrontaliers et cela permettra une transparence des prix sur l’ensemble de la zone euro.

Pour les entreprises :
L’euro éliminera aussi les commissions de change ainsi que les frais de couverture (qui permettent de s’assurer contre les variations de change) pour toutes les transactions intra-européennes. Les entreprises devraient profiter de taux d’intérêt et d’inflation faibles (déjà obtenus avant le passage à l’euro). L’euro simplifiera la comptabilité des sociétés implantées dans plusieurs pays de la zone (déjà le cas avec l’écu).

Pour les marchés de capitaux :
A court terme, les investisseurs seront parmi les principaux bénéficiaires de l’Union monétaire, grâce à la formation de marchés plus larges, permettant une plus grande mobilité des capitaux sans craindre le risque de change. Mais il y a par conséquent un risque de plus grande instabilité des marchés monétaires (appelé parfois risque systémique).

Pour les banques :
A long terme, les banques seront les principales bénéficiaires de l’élargissement des marchés de capitaux, du fait de l’accroissement des transactions financières.

 

 

Petite astuce pour convertir les francs en euros :

(Somme en francs + la moitié de cette somme) / 10

par exemple pour 40 F : (40 + 20) / 10 = 6 euros

 



















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